Grâce au traiteur parisien Butard Enescot, j’ai eu le plaisir d’accompagner en images, un groupe de visiteurs au Marché de Rungis.
Lieu mythique de la « bouffe » en France.
C’est à Rungis que tout se négocie, se vend, s’exporte en matière de produits alimentaires. Il y a d’autres marchés importants en France mais Rungis, qui fêtait ses 40 ans en 2009 est de loin le plus important. Le plus grand. Ouvert en 1969, Rungis, est le successeur du marché des Halles de Paris qui occupait l’emplacement actuel du Forum des Halles. L’ancien marché était devenu trop petit, trop au centre de Paris, trop bruyant pour la ville qui change dans les années 60. Le marché devait trouver une nouvelle surface d’expression. Ce fut une « ville » à part entière, en banlieue de Paris, aux confins des axes routiers, ferroviaires et aéroportuaires, employant 13 000 personnes à l’année. Tout le monde garde en mémoire les « grandes gueules » des marchands à la criée, les images du film "Un Idiot à Paris" dont certaines scènes hissent les travailleurs des Halles au rang d’ouvriers accomplis.
Mais en 2009, le travail sur le marché des Halles a bien changé. Je n’ai pas eu la joie d’entendre parler fort, d’assister à des négociations animées.
Aujourd’hui, on parle français, sans aucun accent parisien, voire même anglais car beaucoup de produits partent directement à l’exportation. En revanche, j’ai vu beaucoup d’acheteurs et de vendeurs les yeux rivés sur leurs téléphones portables en train de lire les courriels de commande de leurs clients.
Les temps changent, les travailleurs des halles ont muté en intermédiaires, en négociants utilisant les dernières technologies de la communication moderne. Mais les produits, la « bouffe » a t-elle changé aussi ? Voit-on toujours ces montagnes d’aliments issus des terroirs français ? La réponse en images en suivant ce lien de l’album Une nuit aux Halles
J’espère que ces images vous donneront envie de vous lever tôt, très tôt, et que vous aussi vous aurez la chance de découvrir le Marché de Rungis.